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 Effacer le passé [Bette & Tina]

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Elfey
Sérivore professionnel
Elfey


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MessageSujet: Effacer le passé [Bette & Tina]   Effacer le passé [Bette & Tina] EmptySam 7 Jan - 16:28

Après des long mois de travail, voici enfin ma fiction. Un AU consacré entièrement à Bette & Tina.
Voici donc le premier chapitre, j'espère qu'elle vous plaira. Ce premier chapitre pose les bases et la fiction est un slowburn, faut donc être très patient  Razz  Smile







Chapitre 1 : Une journée à « Center Medical »



Comme chaque jour, l’activité à « Center Medical » de Los Angeles était mouvementée, notamment du côté des urgences. Des cris… des larmes… le personnel qui vaquait, énergiquement, à leurs occupations. Parmi eux se trouvait Bette, une jeune femme brune d’une quarantaine d’années, cheffe au service chirurgie, avec la réputation d’être une femme froide, stricte et peu sociable mais aucun de ces collègues de travail ne pourraient nier ses prouesses dans le métier.


Cet après-midi, elle s’occupait d’un jeune homme de vingt ans, il venait de subir une lourde opération après avoir été victime d’un infarctus. La cheffe de service était assistée du Docteure McCutcheon, arrivée très récemment et en formation, au sein de son service.


« Comment vous sentez-vous Monsieur Delonay ? », demanda Bette à son patient, allongé dans son lit, tout en contrôlant sa perfusion.
« Très fatigué mais ça va. »
« Vous irez mieux dans quelques heures, et d’ici deux semaines, si tout va bien, vous pourrez sortir », l’informa-t-elle puis ordonna à sa coéquipière : « Docteure McCutcheon, assurez-vous que Monsieur Delonay ne manque de rien et examinez-le. Je reviendrai plus tard afin de m’assurer de la qualité de votre travail. »
« Bien Docteure Porter », répondit simplement la jeune femme, intimidée par l’aura de sa cheffe.


Bette aimait beaucoup le contact avec les patients mais ce qu’elle préférait, par-dessus tout, était exercer la chirurgie, elle voulait sauver des vies. Alors, quand elle dut s’occuper d’un petit garçon de huit ans pour une greffe d’organe, elle réalisait ces gestes aux millimètres près et rien n’aurait pu la perturber, elle était très concentrée, sous les regards admiratifs de ses collègues. La jeune femme était qualifiée comme étant l’une des meilleures chirurgiennes du pays, nombreux étaient ceux qui espéraient travailler à ces côtés, elle était incroyablement réputée dans le milieu.


Après l’opération, réussie avec un franc succès, la brune regagna la salle de pause du personnel afin de relâcher la pression car oui, malgré ses nombreuses années de pratiques, elle en avait toujours et c’est, d’ailleurs, celle-ci qui lui permettait de se surpasser.

Elle se servit une tasse de café bien chaude et s’assit, seule, comme très souvent, à l’une des tables mise à disposition dans la salle. A son entrée, un silence de plomb, on pouvait seulement entendre ses talons résonner sur le parquet.


Shane, la jeune femme qui l’avait assistée plus tôt dans la journée, se permis de s’asseoir à ses côtés, sous les regards surpris du personnel présent ce jour-là. « Dure journée », lui demanda-t-elle. Toutefois, c’était plus une affirmation qu’une question à la vue du visage cerné de la jeune femme.
« L’opération du gamin s’est bien passée ». Peu loquace, elle n’avait pas pour habitude qu’on l’aborde en dehors du travail.
« Je n’en doutais pas, avec une chirurgienne telle que vous, mais vous devriez vous reposer, vous m’avez l’air exténué. »
Bette la regarda, étonnée de l’approche de la jeune femme « Je vous remercie de vous inquiéter mais je vais très bien », nia-t-elle malgré la fatigue évidente, elle ne voulait pas paraitre faible et rajouta : « Si telle est votre crainte, la semaine prochaine, je suis en congé pour les vacances de ma fille. »
« Vous avez donc une fille ? »
« Oui, de six ans. Elle s’appelle Angelica. »
« C’est un bien joli prénom », lui sourit Shane.


Peu habituée à ce contact, la chirurgienne la remercia et retourna à ses occupations. Et si, cette femme n’était pas aussi froide et asociale qu’elle ne le laissait paraître et dont nombreux la décrivaient ? Sûrement une carapace qu’elle s’était construite au fil des années.


A peine le temps de souffler que Bette fût appelée au second étage du bâtiment. Après un grave accident de moto, l’un de ses patients ressentait une forte douleur au niveau de sa jambe gauche, amputée par ses soins, un peu plus tôt dans la semaine. Arrivée devant la porte de la chambre de l’homme, elle entendit des cris de souffrance.


Elle se précipita à l’intérieur : « Poussez-vous ! », s’exclama-t-elle alors que deux infirmiers étaient déjà au côté du patient. Sans même la regarder, ils l’avaient reconnu … Une voix grave, assurée, ça ne pouvait être que Docteure Porter, ils exécutèrent les ordres avant que la chirurgienne ne s’adresse à l’homme agité, dans son lit : « Monsieur Courtoie, calmez-vous et respirez profondément. On va vous donner de quoi vous apaiser. ».


Après une piqûre de morphine, la chirurgienne l’examina. Il avait tous les symptômes de la jambe fantôme, une sensation que ce membre perdu était toujours là. « Vous êtes bouillant … Vous avez de la fièvre », constata-t-elle après avoir déposé le dos de sa main sur le front de l’homme. « Docteur Sanchez, allez me chercher un gant d’eau bien froide », elle se tourna vers le second infirmier « Quant à vous, allez me chercher de quoi manger, il est tellement pâle … Il ne faudrait pas qu’il nous fasse un malaise ». Sans attendre, les deux hommes s’attelèrent à leur tâche.

Bette savait si bien gérer une équipe, elle aimait tout contrôler. Certes, elle était plutôt autoritaire mais c’était important pour s’assurer le respect de ses collègues, surtout les hommes, en tant que femme.


Alors que la nuit tombait sur Los Angeles, la journée continua à un rythme effréné et Bette aimait ça. Aujourd'hui, elle avait prévu une réunion importante avec le personnel de son service et quand elle fit son entrée dans l’amphithéâtre qui pouvait accueillir une centaine de personne, ses collègues étaient déjà installés et cessèrent leurs bavardages. « D’ici deux semaines, les travaux pour la mise en place d’une garderie vont débuter. Je sais que vous êtes nombreux à avoir répondu favorablement à ce projet. Il est maintenant très concret et ça devrait prendre un bon mois de travaux et de mise en place ». Les chuchotements dans la salle montrèrent le contentement du personnel, elle en fut ravie.


Par la suite, elle énuméra d’autres projets à venir dans son service, notamment la réorganisation des chambres pour enfants afin de les rendre plus accueillantes. Il était déjà assez difficile pour eux d’être au sein d’un hôpital mais encore plus, d’être loin de leurs parents. Pour cela, la jeune femme avait mis tout en œuvre pour le concrétiser. « J’ai mis à votre disposition, dans la salle de pause, une urne pour y déposer toutes vos idées. Vous pourrez également me faire part personnellement de votre intention de participer pleinement à ce projet. J’irais également au plus près des enfants afin de prendre connaissance de leurs attentes ». C’est sous les applaudissements que fut accueilli la nouvelle.


Lorsqu’elle avait été promue en tant que cheffe de service, il y a dix ans maintenant, la nouvelle avait fait beaucoup de bruits, certains estimant qu’elle ne serait pas à la hauteur. Durant toutes ses années, elle avait su prouver le contraire et, à ce jour, personne ne remettait en question son statut au sein de l’hôpital.


Au cours de la réunion, Bette fut appelée afin de se rendre d’urgence au bloc. Une jeune femme blonde, d’une trentaine d’années, était arrivée sur un brancard, amenée par l’équipe de Pompiers de la ville. « Qu’est ce qu'il s’est passé ? », demanda un Médecin dans le hall des urgences.
« Accident de voiture … Elle a perdu beaucoup de sang. »
« Amenez-là tout de suite au bloc ! », dit-il après l’avoir examiné avant de rajouter : « Un organe a peut-être été touché. »


Bette ne le savait pas encore mais l’arrivée de cette belle blonde dans son service allait provoquer un grand changement. Il y a longtemps qu’elle avait mis sa vie de femme de côté, se consacrant entièrement à son travail et sa fille, Angelica, la rencontre avec cette femme allait faire naitre des émotions et des sentiments qu’elle avait cessé de ressentir.

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Elfey
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Elfey


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MessageSujet: Re: Effacer le passé [Bette & Tina]   Effacer le passé [Bette & Tina] EmptyVen 3 Fév - 17:01

Chapitre 2 : Nuit d’ivresse


Au « Sunset Strip », une célèbre boite de nuit à Los Angeles, Tina 30 ans, une belle blonde aux yeux marrons, était assise au bar et enchainait les verres. La jeune femme portait une magnifique robe rouge, mettant sa poitrine en valeur, ainsi que des talons aiguilles noirs. Elle fut très vite abordée par un homme séduisant sous les regards exaspérés d'Henry et Alice qui avaient préféré s’isoler un peu plus loin.


« Vous me plaisez beaucoup ». Il avait pris pour habitude de venir à ces soirées et d’attirer les plus belles femmes dans ses filets. « Vous cherchez quoi ici ? », rajouta l’homme.
« Comme vous, non ? », répondit la blonde en se penchant en avant afin de lui donner une meilleure vue sur son décolleté.
« Il y a des chances ». Il vient faire balader ses mains sur les cuisses de la jeune femme : « Ça te plait ? »
« Beaucoup », murmura-t-elle à son oreille puis lui prit la main : « Suis-moi ! »


La blonde l’avait entrainé sur la piste de danse ou elle se dépensait activement. Très vite, ils furent rejoints par un deuxième homme et, ce dernier, ne perdit pas de temps pour se frotter à la jeune femme, ce qui n’était pas pour lui déplaire, c’est ce qu’elle recherchait, ce qu’elle espérait. Elle ne voulait pas d’histoires sérieuses, ni s’attacher, elle voulait oublier … Surtout oublier !

Tina avait déjà beaucoup bu, elle embrassait avec entrain ses deux nouveaux amis, tandis que ces derniers profitaient des atouts de la jolie blonde, laissant balader leurs mains sur tout son corps, même les parties les plus intimes.


Pendant ce temps au bar, Alice, verre à la main, commençait à bouillonner. Elle aimait profondément son amie mais elle détestait cet aspect de la jeune femme, cela ne lui ressemblait pas, elle n’avait jamais été une fille facile, bien au contraire. Sans trop réfléchir, la blonde bondit de son tabouret, sans que Henry n’eût le temps de la retenir, elle se dirigea vers la piste de danse et attrapa son amie par le bras afin de l’attirer à l’extérieur du bâtiment.


« Qu’est-ce que tu fous ? », s’énerva Tina.
« Je t’évite de faire des conneries … »
« Je m’amuse », cria-t-elle, attirant les regards des passants à elles.
« Ce n’est pas en te bourrant la gueule, ni en te laissant tripoter pas ces deux cochons que tu vas t’amuser ». Alice l’entraina dans une petite ruelle, loin des regards indiscrets.
« C’est ma manière à MOI de m’amuser », insista-t-elle sur le mot, moi.
« Tina, tu sais très bien comment ça va finir. Ça finit toujours de la même manière : des regrets et des pleurs. Je veux bien t’aider, comme tu me l’as demandé, mais par pitié, mets-y du tiens ! »
« Oh Alice, fous-moi la paix ! », dit-elle avant de lui tourner le dos et de se diriger vers le « Sunset Strip ».
« Arrête Tina ! Tu vas finir par dire et faire des choses que tu vas regretter », s’écria la blonde, suffisamment fort, afin que son amie l’entende.
La jeune femme se retourna instantanément : « J’ai envie de baiser… Baiser jusqu’à tard dans la nuit. »
« Ce n’est pas ce qui te ferra oublier Eric ». Alice savait pertinemment que Tina détestait lorsqu’on parlait de cette homme mais elle savait, également, que c’était un excellent moyen, le seul, pour faire réagir la jeune femme et ça marchait à chaque fois, même ivre morte.
« Tu ne peux pas dire ça … ». La blonde poussa son amie, au niveau du torse : « Tu n’as pas le droit », commença-t-elle à sangloter.
« Je sais, c’est dur ». Elle la prit dans ses bras, Tina se laissa faire.
« Je te déteste ! », dit la blonde, affectueusement, avant de poursuivre : « J’ai envie d’oublier … ça fait encore si mal ». Son amie lui caressait le dos, comme on caresse le dos d'un enfant. Lorsque Tina a retrouvé ses esprits, les deux jeunes femmes rejoignirent Henry resté au bar. Les trois amis se fréquentaient depuis six ans, autant dire qu’ils se connaissaient par cœur.


Après la rupture de la blonde avec Eric, qu’elle qualifiait comme étant son âme sœur, Henry et Alice avaient récupéré la jeune femme en état de dépression. Elle s’était renfermée sur elle-même, ne voulait voir personne et passait ses journées à pleurer. C’est grâce à eux qu’elle n’avait pas sombré davantage.

Aujourd’hui, Tina allait mieux. Néanmoins, elle enchainait les rencontres, sans grande importance, elle voulait s’amuser et utiliser le sexe comme échappatoire, ce qui parfois pouvait conduire à de mauvaises rencontres. Heureusement pour elle, elle pouvait compter sur le soutien de ses amis et de sa famille.


Martin et Jordan, les deux hommes que Tuna avait rencontré un peu plus tôt dans la soirée, étaient revenu courtiser la jeune femme alors que cette dernière et ses amis étaient sur le point de partir. Eux aussi, tout comme la blonde, avaient consommé beaucoup d’alcool, ils étaient insistants et agressifs, tandis que Tina avait fini par se résonner. Les nerfs d'Henry furent mis à rude épreuve, il était de nature impulsive.


« Cette belle demoiselle semble encore vouloir danser », releva Martin.
« Lâchez-là et tout se passera bien », tenta de tempérer Alice.
« Tu es qui ? Sa mère ? Je pense qu’elle est assez grande pour savoir ce qu’elle veut ou ne veut pas », s’agaça Jordan tandis que Tina était spectatrice face à la situation, incapable de dire un seul mot. Elle aurait aimé avoir de la répartie et pourtant, c’était comme si, à ce moment-là, elle fut hors de son corps, assistant impuissante à la scène. Ces deux amis avaient toujours espoir qu’elle rebondisse, ils étaient persuadés qu’il lui suffirait d’une rencontre … De LA rencontre !
« Viens boire un verre à la maison, on te ferra passer la meilleure de tes nuits », insista une dernière fois Martin afin de convaincre la jolie blonde.


Henry, qui était resté calme jusqu’à présent, surgit sur l’homme et le frappa, d’un coup de poing, au visage. Au sol et le nez en sang, Jordan riposta. Très rapidement, la sécurité est intervenue et a mis les deux groupes d’amis dehors, s’assurant que les choses ne s’enveniment pas à l’extérieur, sous peine d’appeler la police.


« Je suis tellement désolée … Encore une fois, j’ai tout fait foirer ». Tina s’écroula au sol, à bout de force, exténuée de lutter contre ses démons du passé. Alice l’attrapa par le bras pour la relever, avant de la serrer contre elle. Entre temps, Henry était parti chercher un plaid dans sa voiture afin de venir couvrir la jeune femme : « On n’aurait jamais dû accepter de sortir », regretta-t-il avant de déposer le plaid, délicatement, sur les épaules de Tina.


Quelques instants plus tard, ils prient la route afin de regagner leur appartement qu’ils partageaient depuis quelques mois maintenant. Ce qu’ils ne remarquèrent pas, c’est les deux hommes qui les suivaient de près, dans leur berline noire. Henry était au volant, il n’avait quasiment pas consommé d’alcool, ce qui n’était pas le cas de l’homme qui les traquait en pleine rue de Los Angeles. Tina, épuisée, s’était endormie à l’arrière de la voiture. Aucun doute, au réveil le lendemain, elle aurait un terrible mal de crâne.


« Je ne sais plus quoi faire, Henry », regretta Alice.
« Elle a juste besoin de temps. »
« Du temps ? Tu plaisantes ? Ça fait deux ans déjà … J’aimerais tant pouvoir l’aider. »


Alors qu’ils étaient inquiets pour leur amie et qu’ils cherchaient des solutions, leur voiture fut percutée, de plein fouet, par les deux hommes dont le véhicule les suivait depuis presque un quart d’heure. La berline s’était écrasée sur le côté droit, à l’arrière, là où Tina s’était endormie. Après avoir été secouée violemment, le choc lui provoqua de sévères blessures notamment sur le flanc gauche, un morceau de ferraille étant venu la transpercer.

Quant à Alice et Henry, ils avaient miraculeusement que très peu de blessures mais très certainement, de jolis bleus se formeront le lendemain matin. Les Pompiers arrivèrent très rapidement sur les lieux, ce que Tina ignorait, c’est qu’elle bénirait cet accident, un avenir meilleur l'attendait.

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