Etre là …
Auteur : Ze Lamélie
Série dont est tirée la fiction : Les mystères de l'amour
Rating : tout Public
Disclaimer : les personnages appartiennent à Jean Luc Azoulay
Jeanne venait de perdre son bébé, pour la deuxième fois, elle se sentait terriblement mal, est-ce que dieu l’avait puni pour ses mensonges, pour Jimmy ? Après tout, ses amis eux-mêmes l’avaient puni. Pour eux, Hélène méritait Nicolas et pas elle, et s’ils avaient raison ? Plus elle s’approchait de chez Rudy, plus elle se demandait ce qu’elle allait faire maintenant. Avec Nicolas s’était fini définitivement, elle avait voulu encore y croire mais son absence de constance, de choix. Il ne méritait pas son amour, il avait toujours joué avec ses sentiments et ceux d’Hélène. Il ne l’avait demandé en mariage qu’à cause de l’enfant Il le lui avait avoué après sa fausse couche.
Rudy n’était malheureusement pas là, parti au Sri Lanka rejoindre Crystale mais avant de partir, il lui avait laissé ses clefs. Arrivé chez lui, elle s’allongea sur le lit et dormi sans même prendre le temps de se déshabiller, sa fausse couche et son départ l’avait épuisé.
Pendant ce temps -là, à la maison. Nicolas s’en voulait d’avoir laissé encore une fois partir Jeanne mais pouvait-il légitimement la retenir alors qu’il ne savait pas ce qu’il ressentait. Il savait Jeanne complètement seule après sa fausse couche, il savait que Rudy n’était pas là. Malgré qu’il ne pouvait pas l’aider, il voulait que quelqu’un soit là pour elle. Il appela Christian qui était à la maison avec Fanny.
Nicolas : Christian, je peux te parler.
Christian : Oui, mon Nico.
Nicolas : Jeanne est partie, tu sais et … elle ne va pas bien. Elle ne voudra pas me voir et vu que tu es celui qui lui en veut le moins, je me disais que tu pourrais aller la voir. J’ai vraiment besoin de savoir si elle va bien.
Christian : Bien sur, mon poto, j’irais demain promis.
Nicolas : Merci, Christian.
Nicolas se sentit mieux, cela lui enlevait un poids sur la conscience. Il était mal mais au moins, il savait que Jeanne ne serait pas seule, c’était tout ce qui comptait pour lui. Hélène l’évitait, ou en tout cas faisait tout pour le croisait le moins possible. Il ne pouvait l’en blamer, il l’avait encore fait espérer pendant l’absence de Jeanne pour finalement dés le retour de Jeanne , faire comme si rien ne s’était passé, il était devenu un vrai lâche et un vrai salaud envers les femmes qu’ils aimaient.
Christian était parti dans sa chambre, retrouvait Fanny, qui il s’en doutait, n’accepterait sans doute pas si facilement qu’il aille aider Jeanne. Elle était maladivement jalouse même avec son ex. Comment allait-il lui faire accepter qu’il aille retrouver ne serait-ce qu’une amie ? Lui mentir ? Non, ce qui s’était passé avec Angèle , l’avait guéri de mentir à Fanny. Il allait lui dire la vérité, il verrait bien comment elle réagirait.
Christian : Fanny , demain je dois aller à Paris voir Jeanne, d’après Nico, elle va pas bien et vu que ça va pas bien entre eux. Il m’a demandé d’aller la voir pour être sur que tout va bien.
Fanny : Sérieux et les autres, elles ne peuvent pas y aller, elles ?
Christian : C’est délicat, elles lui en veulent toutes plus ou moins , tu comprends ?
Fanny : D’accord , tu iras , mais après tu m’emmèneras au studio pour ma chanson.
Christian : Oui, on fait comme ça.
Fanny : Maintenant , viens prés de moi, j’ai besoin de faire l’amour.
Christian et Fanny passèrent donc la nuit ensemble, le lendemain, Christian partit donc sur Paris à l’appartement de Rudy. Il prit des croissants et des pains au chocolat en route, il espérait que ça ferait plaisir à Jeanne. Jeanne était son amie, pourquoi contrairement aux filles ou à José, il ne la considérait pas comme la pièce rapportée. Il ne le savait pas ou si parce qu’il avait été absent dix ans de la bande et donc n’avait pas le même passif avec elle. Pour lui , c’était une amie qui même si elle s’était fait passer pour morte était toujours là pour eux, à faire tout ce qu’elle pouvait pour les protéger et les aider. Certes elle avait menti , mais qui n’avait pas menti pour se protéger ou protéger les autres , tous l’avaient fait. Personne ne pouvait ou ne devait la juger.
Il se gara et arriva chez Rudy, il sonna à la porte. Jeanne encore tout ensomeillé et qui ne s’attendait pas à une visite vint lui ouvrir.
Jeanne surprise : Christian qu’est-ce que tu fais là ?
Christian montrant les croissants et les pains au chocolat : Je viens voir une de mes amies et la nourrir.
Jeanne : Tu n’aurais pas du. Ce serait pas Nico qui t’envoie ?
Christian : euh .. .
Jeanne : C’est bon laisse tomber.
Christian : Comment tu vas ?
Jeanne : Je vais bien, t’inquiète pas pour moi.
Christian la regarda, il sentait très bien que quelque chose n’allait pas.
Christian : Tu sais, je vois très bien que ça ne va pas très bien. D’habitude à cette heure-ci, tu serais habillé, prête à courir partout, hors ce n’est pas le cas. Je suis peut-être pas ton meilleur ami, je te connais pas aussi bien que Nico ou Rudy, mais je sais reconnaître quand quelqu’un va mal. Dis-moi ce qui ne va pas, et tu sais je suis têtu, je ne partirais pas tant que je ne saurais pas.
Jeanne le regarda, elle devait bien s’avouer que la présence de Christian même envoyé par Nico, la touchait. Mais elle ne pouvait pas, n’arrivait pas à parler du bébé qu’elle avait perdu. Elle avait encore trop de mal à réaliser. Pour se donner une contenance, elle prit un pain au chocolat et commença à le manger. Puis tout en mangeant, elle changea de sujet et demanda si tout allait bien à la maison.
Christian qui était content qu’elle ne l’oblige pas à partir, lui répondit que tout allait bien qu’entre le mariage et les travaux, la bande ne voyait pas le temps passé. Il évita au maximum et ne dit pas un mot sur Nicolas. Jeanne lui en fut reconnaissante.
Ils continuèrent de parler tout en mangeant et Jeanne prépara un café à Christian. Peu à peu, Jeanne retrouvait le sourire, avoir un ami près d’elle avec qui parler lui faisait du bien, bien sûr elle n’oubliait pas ce qui lui faisait mal mais ça lui permettait de le mettre un peu de côté quelques minutes.
Christian : Si on sortait faire un tour dans Paris, ça fait longtemps que je n’ai pas fait un bon tour dans la grisaille parisienne et la pollution dit-il en souriant.
Jeanne : Pourquoi pas ? Je vais me changer et on y va.
Christian : Ok.
Après que Jeanne se soit changé, elle et Christian sortirent dans la grisaille parisienne, ils allèrent jusqu’au parc pas très loin de l’appartement de Rudy. Ils s’installèrent sur un banc, sans dire un mot, bizarrement ils ne parlaient plus. La présence de Christian suffisait à Jeanne. Elle le sentait près d’elle, rassurant. Il savait que quand elle aurait besoin de parler, elle parlerait.
Elle regardait les gens qui passaient dans le parc et elle vit une femme qui promenait une poussette avec son bébé. Là elle se mit à pleurer. Christian la prit dans ses bras. Il ne savait pas ce qui la mettait dans cet état, mais il savait qu’elle avait besoin de lui. Jeanne continuait de pleurer. Elle ne pouvait pas s’arrêter, voir cette femme avec son bébé, lui rappelait le bébé qu’elle avait perdu mais pas seulement. Elle savait que maintenant avec le temps qui était passé elle ne serait jamais mère. Et ça lui faisait mal, très mal, elle avait tellement espéré être mère. Cet espoir c’était envolé si vite…Elle n’arrivait pas à parler, elle n’arrivait pas à dire à Christian, pourquoi elle pleurait. Elle savait qu’en parler, mettre des mots sur sa souffrance l’aiderait. Mais elle ne pouvait s’arrêter de pleurer. Christian continuait de la serrer dans ses bras mais il ne savait pas quoi faire pour la calmer.
Jeanne après quelques minutes finit par arrêter de pleurer. Elle se releva, elle savait pas quoi dire.
Jeanne : Merci Christian.
Christian : De quoi.
Jeanne : D’être là et de ne pas me poser de questions.
Christian : Je sais que si tu dois me parler, tu le feras. Il te faut juste du temps.
Jeanne : Merci pour ton amitié. J’ai tellement l’impression d’être pas à ma place avec les autres par moments.
Christian : Je sais.
Jeanne : On peut rentrer s’il te plait ?
Christian : Oui, bien sur…
Christian et Jeanne refirent le chemin inverse vers l’appartement de Rudy. Christian le bras autour des épaules de Jeanne, ne disait rien. Aucun des deux ne disait mot. Quelquefois le silence en dit bien plus long que beaucoup de mots.
Arrivés à l’appartement, Jeanne s’affala sur le canapé, cette balade l’avait fatigué bien plus qu’elle n’aurait voulu. Christian s’installa à côté d’elle sur le canapé. Il caressa ses cheveux. Ce simple geste faisait du bien à Jeanne.
Jeanne se décida à parler, il était temps et elle avait besoin. Christian saurait sans doute l’apaiser, trouver les mots.
Jeanne : Christian, la raison … pour laquelle je vais pas bien c’est que … j’ai eu .. une fausse couche, j’étais enceinte Christian et …. Et j’ai perdu une deuxième fois l’enfant de Nicolas. Je …. Je ne serais jamais mère.
Elle recommença à pleurer, Christian ne savait pas quoi dire, comment aider son amie, elle était tellement mal. Les mots restaient bloqués à l’intérieur de sa gorge. Cela lui rappelait la souffrance de Johanna avec sa stérilité. Il savait que la souffrance qu’éprouvait Jeanne, il ne pouvait pas la comprendre. Il ne l’avait jamais vécu.
Christian : Jeanne , je …
Jeanne : Laisse tomber, tout ce que tu pourrais dire , je le sais déjà. Tu es désolé, tu aimerais m’aider mais il y a rien, rien que tu puisses faire pour m’aider.
Christian : Si, je peux déjà être là pour toi.
Jeanne lui sourit et l’embrassa sur la joue : Merci.